🫰Le Mal-Être, La Dépression, Le Burn-Out... à Quel Prix !!!
- ruptcure
- 28 mars
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 avr.
La dépression, le burn-out ou le surmenage ne sont pas seulement des états de souffrance psychologique. Ils ont des répercussions majeures sur tous les aspects de la vie. Leur impact est à la fois financier, affectif, professionnel et social.
C'est pourquoi il est essentiel de considérer leur prévention et leur prise en charge comme un investissement à court, moyen et long terme.
Ne pas traiter ces affections de manière adaptée peut engendrer des coûts bien plus lourds que ceux d’un traitement ou d’un séjour thérapeutique. Voici un aperçu des conséquences qu’ils peuvent avoir sur différentes dimensions de la vie.
1. L’Impact sur la Vie Familiale
Altération des relations familiales : Les troubles modifient profondément les dynamiques familiales, générant frustration, incompréhension et tensions.
Isolement : La honte et le sentiment d’impuissance poussent souvent la personne à se replier sur elle-même, réduisant la communication avec ses proches.
Charge émotionnelle pour l’entourage : Les proches, dépassés, peuvent ressentir un sentiment d’impuissance, risquant eux-mêmes de développer une détresse psychologique.
Impact sur les enfants : Un parent en souffrance peut perturber l’équilibre des enfants, les obligeant parfois à prendre un rôle d’adulte ou à développer des stratégies d’évitement, pouvant engendrer angoisse et troubles émotionnels.
2. L’Impact Financier
Perte de revenus : La dépression et le burn-out diminuent considérablement la capacité à travailler, entraînant une baisse de productivité, des absences fréquentes, voire une perte d’emploi.
Frais médicaux élevés : Consultations, médicaments et thérapies représentent un coût important, surtout lorsque la personne multiplie les démarches pour tenter de s’en sortir.
Comportements compulsifs et addictions : Face à la souffrance, certains adoptent des comportements addictifs (achats compulsifs, substances, jeux) dans l’illusion de reprendre le contrôle, ce qui aggrave encore la situation.
3. L’Impact Professionnel
Risque de licenciement ou de rupture professionnelle :
Risque de licenciement ou de rupture professionnelle : Une absence prolongée peut mener à un licenciement pour inaptitude, avec une perte de revenus durable et parfois une précarité à long terme.
Blocage de l’évolution professionnelle : Le retour au travail après un burn-out ou une dépression peut freiner l’évolution de carrière. Cela peut conduire à une stagnation salariale et à un manque de motivation, renforçant le cercle vicieux du stress et de la perte de confiance en soi.
4. L’Impact Social
Isolement social : Les individus en souffrance ont tendance à éviter les interactions sociales, ce qui entraîne une réduction de leur réseau de soutien.
Stigmatisation : La perception négative de la dépression et du burn-out freine la demande d’aide et renforce le sentiment de faiblesse.
Altération des relations amicales : : L'isolement peut aussi concerner les relations amicales. La souffrance de l’un peut générer malaise ou rejet chez les autres, conduisant à l’éloignement.
Perte de l’estime de soi : Le cumul de ces impacts, tant personnels que sociaux, entraîne une dégradation de l’image de soi et un désengagement progressif des activités sociales.
En chiffres :
Bien que l’évaluation exacte des coûts d’une dépression ou d’un burn-out soit complexe, voici quelques estimations des conséquences financières et professionnelles :
1. Coût Financier💰
Perte de revenus :
Un arrêt maladie pour dépression/burn-out dure en moyenne entre 15 jours jusqu'à 6 mois.
Si une personne gagnant 3 000 €/mois est en arrêt maladie pendant 6 mois avec des indemnités journalières de la Sécurité sociale (≈ 50% du salaire brut), elle perdra environ 4500 € de revenus si pas de compensations employeur.
Pour un cadre avec un salaire de 5 000 €/mois, la perte peut monter à 14 000 € sur 6 mois si pas de compensations employeur.
Frais médicaux et psychothérapeutiques :
Consultation d’un psychiatre : 50 à 150 € / séance, remboursé en partie par la Sécu et la mutuelle.
Psychothérapie non remboursée : 50 à 120 € / séance, soit environ 2 400 € pour un suivi hebdomadaire sur un an.
Médicaments (antidépresseurs, anxiolytiques) : 10 à 50 €/mois (remboursés en partie).
2. Coût Professionnel📉
Diminution de la productivité :
En 2023, près de 40 % des salariés ont vécu un épisode de burn-out, et 70 % affirment ressentir un stress susceptible de conduire à un épuisement professionnel.21.
Selon une étude réalisée par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, 34 % des salariés seraient en burnout, dont 13 % en burnout sévère, soit 2,5 millions de personnes en France20
Les employés souffrant de dépression ou de burnout sont 63 % plus susceptibles de prendre un jour de congé maladie que les travailleurs heureux19.
91 % des travailleurs affirment que le burnout affecte négativement leurs capacités, ce qui a un impact direct sur leur productivité19.
Depuis la crise sanitaire, le nombre d’arrêts de travail et le taux de dépression en France ne cesse d’augmenter. Les facteurs psychologiques, et en particulier l’épuisement professionnel, sont responsables de 22,2 % des arrêts de travail de longue durée selon l’étude « Datascope 2023 » d’Axa.
Le coût du stress au travail, incluant les pathologies psychiatriques comme la dépression et le burnout, est évalué entre 1,9 et 3 milliards d'euros par an en France20.
En 2023, 44% des salariés se trouvent en situation de détresse psychologique selon le dernier baromètre Empreinte Humaine. Ce qui représente une hausse de 3 points par rapport à juin 2022. Les répondants sont également plus de 7 sur 10 à déclarer que leur santé psychologique est liée, partiellement ou totalement, au travail.
Les coûts liés à l’absentéisme, à la perte de productivité et au turnover peuvent s’accumuler rapidement, représentant des répercussions financières considérables pour les entreprises21.
Trois personnes sur quatre rencontrent un problème de santé mentale lié à leur travail – et 70 % de celles qui en rencontrent se désengagent de leur vie professionnelle pour cette raison (Etude Ipsos et AXA, « Mind Health Report », 2024). De plus, 44 % des salariés présentent même une situation de détresse psychologique, alors que le taux de burn-out a doublé depuis 2020 (Etude OpinionWay pour le cabinet Empreinte humaine « La prévention des risques psychosociaux est-elle un échec ? », 2023). Les troubles de santé mentale chez les salariés représentent la première cause des arrêts de travail longue durée (Baromètre Teale de la santé mentale des salariés, 2023), et continue de progresser chaque année.
Risque accru de précarité financière : Une étude de l'IFOP en 2023 a révélé que plus de 50 % des Français ne disposent pas des ressources nécessaires pour couvrir une dépense imprévue supérieure à 500 euros. Cette fragilité financière peut être exacerbée par un burnout, rendant difficile la gestion des imprévus financiers.
3. Coût Affectif et Familial❤️🫂
En France, bien que les données statistiques soient limitées, des observations cliniques mettent en lumière l'impact du burn-out sur les relations de couple. De nombreux divorces surviennent lors du burn-out, de la dépression de l’un des conjoints, notamment en cas d’épuisement grave. La personne aidante peut ne plus reconnaître son partenaire, ce qui peut conduire à une séparation.
Bien qu'il soit difficile de quantifier précisément le nombre de divorces directement causés par la dépression ou le burn-out, ces troubles psychiques ont indéniablement un impact significatif sur la stabilité conjugale. Ils peuvent altérer la communication, l'empathie et la dynamique relationnelle, augmentant ainsi le risque de rupture.
4. Coût Social et Collectif🤦♂️
Le coût global du stress et du burnout est estimé à plus de 3 milliards d’euros par an en France (arrêts maladie, soins, perte de productivité).
Investir dans Sa Santé : Un Choix Stratégique
Face à ces coûts humains, financiers et sociaux, investir dans une prise en charge adaptée (thérapie, accompagnement spécialisé, séjours thérapeutiques) s’avère être un choix stratégique et bénéfique. Prendre soin de sa santé mentale aujourd’hui permet de limiter les dégâts et de retrouver une qualité de vie durable. Ignorer ces troubles peut conduire à en payer le prix fort sur le long terme, sur tous les plans.
Comments